Révélé à l’AS Denguélé avant de s’envoler pour le Torino, puis confirmé à l’AS Monaco, Wilfried Singo s’est bâti la réputation d’un latéral droit moderne : solide, percutant et capable de faire la différence sur son couloir. En sélection ivoirienne, il est rapidement devenu une pièce maîtresse, occupant sans contestation possible le flanc droit des Éléphants. Pourtant, son quotidien en club raconte une autre histoire.
Le 12 avril 2025, lors d’un match de Ligue 1 face à Marseille, Singo a été repositionné en défense centrale avec Monaco. Ce qui devait être un simple ajustement tactique s’est transformé en habitude. Et depuis son arrivée cet été à Galatasaray, le scénario se répète : en trois rencontres et 112 minutes jouées, l’international ivoirien n’a toujours pas retrouvé son couloir.
Hier, pour sa première titularisation et ses débuts en Ligue des champions, l’Ivoirien a de nouveau été aligné en défense centrale. Une soirée difficile marquée par une lourde défaite 5-1 face à l’Eintracht Francfort.
Singo ne démérite pas dans ce rôle, mais ce poste ne met pas en lumière l’ensemble de ses qualités. Moins libre de ses mouvements, moins impliqué dans les phases offensives, il perd une partie de ce qui fait sa singularité. Pourtant, en sélection, il reste le patron incontesté du côté droit, un rôle qui colle parfaitement à son profil.
Ce paradoxe interroge : Wilfried Singo est-il en train de basculer définitivement vers une carrière de défenseur central, ou s’agit-il d’une parenthèse tactique imposée par ses clubs successifs ? Une chose est sûre : pour la Côte d’Ivoire, il demeure le latéral droit numéro 1, un repère fiable et constant.
À l’heure où Galatasaray façonne sa défense, les supporters ivoiriens, eux, n’ont qu’une attente : voir leur guerrier retrouver son couloir, là où il exprime toute sa puissance et son talent.
Sacré Ange
