
À Franceville, les Éléphants ont décroché un nul face au Gabon (0-0). Résultat ? La première place du groupe F est conservée. Mais derrière ce “succès”, une réalité criarde saute aux yeux : la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, ne sait plus marquer.
Encore un match, encore 90 minutes, encore un zéro au compteur offensif. Mais pas de panique ! Les Éléphants n’ont pas encaissé. Ouf ! Voilà sans doute la nouvelle stratégie : si l’on ne peut pas marquer, autant prier pour que l’adversaire ne le fasse pas non plus.
Le problème ? Cela fait désormais six matchs et seulement trois petits buts. Oui, trois. Autrement dit, il faut 180 minutes pour que la Côte d’Ivoire daigne secouer les filets. Les puristes apprécieront : c’est presque une nouvelle forme d’art minimaliste.
Et pourtant, cette équipe est championne d’Afrique. Une équipe qui devrait faire trembler les défenses, mais qui préfère visiblement les endormir. On se demande si les attaquants ivoiriens n’ont pas pris goût à la sobriété : pas de frissons, pas de spectacle, juste de petites étincelles individuelles, sans collectif, sans tranchant.
On nous dira encore : « Mais au moins, ils n’ont pas perdu ! » Certes. Mais le football se gagne avec des buts, pas avec des statistiques de clean sheets. Un jour, la chance cessera de sourire et il faudra bien répondre à cette question qui dérange : comment une équipe aussi talentueuse peut-elle paraître aussi inoffensive ?
Pour l’instant, les Éléphants restent premiers. Mais premiers de quoi ?
Attention : au Mondial, il n’y a pas de médaille pour “meilleure équipe qui n’a pas marqué”.
Sacré Ange
