
Le nouveau sélectionneur des Eléphants était en conférence de presse avant le match des quarts de finale de la CAN 2023. Il est apparu serein.
Victorieux de son premier match en tant que sélectionneur des Eléphants, face au Sénégal (1-1, 5 tab à 4), Faé Emerse est devenu en espace de quelque temps l’icône de tout le peuple ivoirien. Sur les réseaux sociaux, les publications du sélectionneur ivoirien, datant de sa vie de footballeur, ont été remises au grand jour pour montrer quel combattant il était. Ce mental d’acier qu’il avait à Nantes , Nice, dans le championnat français et chez les Éléphants, il l’a transmis à ses joueurs. Ces derniers se sont surpassés pour venir à bout des Lions de la Teranga en huitièmes de finale. Au moment d’aborder les quarts, il s’est présenté décontracté en conférence de presse au Stade de la Paix de Bouaké le 2 février 2024. Avant toute chose, le successeur de Jean-Louis Gasset a tempéré les ardeurs des Ivoiriens.
«Je ne suis pas un magicien. Je suis juste un jeune coach qui connaît assez bien ses joueurs », a d’emblée expliqué Faé.
« On sait que la force du Mali c’est leur milieu de terrain. Ils ont un entrejeu redoudable avec de formidables joueurs qui évoluent ensemble depuis les catégories de jeunes mais on ne va pas se concentrer que sur eux. Après le drame qu’on a vécu face à la Guinée-Équatoriale, on a envie daller le plus loin possible et pour ça, il va falloir faire au moins comme on a joue face au Sénégal. On doit avoir la force mentale et physique pour faaire déjouer le Mali», a-t-il énoncé son plan de jeu sans rentrer dans les détails.
« Jouer dans une atmosphère faire-play»
Durant leur année football, Faé Emerse et Éric Sekou Chelle se sont côtoyés. Ils ont développé une amitié qui, pour l’ancien milieu des Eléphants, n’existera pas demain. Toutefois, avec la tension qui se profile entre les deux pays frère à l’occasion de ce quart de finale, il a appelé à la retenue. «Le foot c’est un sport qui fait beaucoup de choses dans le monde. On a envie que le match se passe dans une atmosphère fair-play. Éric Chelle c’est mon ami mais à minuit ce jour il n’est plus mon ami. On le redeviendra dimanche après ma victoire. J’espère que nos deux peuples sont dans cet état d’esprit. On doit montrer l’exemple », a-t-il conclu. Côte d’Ivoire-Mali se jouera à guichets fermés mais pour l’instant, obtenir un ticket, relève du miracle pour plusieurs supporters des deux camps.
Sanh Séverin , envoyé spécial à Bouaké
