
Avant la conférence de presse d’après match complètement lunaire de Julien Chevallier,


L’ Asec placé dans un groupe relevé, il a brillé lors de la phase aller avec 7 points. La mission était simple et claire pour les jaunes et noirs : gagner pour accéder au prochain tour.
C’est avec une confiance totale et conscient de leur potentiel que les mimos ont investi le terrain. Après leur victoire au match aller 2-0 face aux visiteurs du jour, l’ascendant psychologique bascule nettement du côté de l’Asec.
La rencontre débute dans un stade acquis à la cause des mimos avec une poignée de supporters ayant effectué le déplacement. Comme depuis le début de la compétition, l’Asec entame le match avec une nette domination pendant une dizaine de minutes. Toutefois, cette domination est stérile, à l’exception d’une légère alerte sur une frappe non cadrée de Christian Kouamé.
L’Asec connaît une petite frayeur après une sortie hasardeuse de Folly Charles, peut-être désireux de visiter la belle pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny. La minute suivante voit un dépassement de fonction du défenseur central Wonlo Coulibaly, qui a admirablement servi Leibe Junior Avo, auteur du premier but de la rencontre à la 11e minute. Le nom de Wonlo Coulibaly est scandé par le public pour le féliciter de son action de grande qualité.
Les intentions des mimos ne changent pas après l’ouverture du score. Plusieurs occasions jaunes et noires sont enregistrées, mais la maladresse dans le dernier geste fait défaut. La défense centrale de l’Asec, composée de Wonlo Coulibaly et du Roc Tra bi Tra Anthony, réussit à dominer les duels aériens et physiques.
Mis en difficulté, les poulains de Julien Chevallier contrôlent globalement le match avec sérieux, comme l’avait préconisé ce dernier en conférence de presse d’avant-match : « Jouons intelligemment avec un maximum de détermination ». Consigne respectée, car en première période, à aucun moment Aka Esis et ses coéquipiers ne sont véritablement bousculés. Après maintes occasions ratées côté Asec, l’arbitre rappelle tout le monde au vestiaire. Score à la mi-temps : 1-0.
Le discours de l’entraîneur du Jwaneng Galaxy a sûrement été entendu par ses joueurs. En effet, c’est avec une attitude complètement différente qu’ils abordent la seconde période, avec plus de possession et d’engagement dans les duels, ainsi que de nombreuses tentatives qui conduisent à plusieurs corners qui, malheureusement, ne donnent rien.
À partir de la 55e minute, les jaunes et noirs reprennent le jeu à leur compte avec une frappe de Mofossé Karidioula repoussée par le gardien, calmant ainsi les velléités botwanaises. Les relances du Jwaneng Galaxy sont de moins en moins assurées, mais l’Asec ne parvient pas à profiter des erreurs adverses pour faire le break à cause de leur manque de réalisme devant les buts.
À la 68e minute, le premier buteur du match cède sa place à Dagrou Armand, qui dynamite le côté droit de l’attaque. Pour le dernier quart d’heure, les visiteurs semblent jouer le tout pour le tout en assiégeant le camp mimos, laissant ainsi des espaces derrière.
À la 80e minute, à la suite d’un magnifique mouvement collectif, Mofossé Karidioula trouve le capitaine AKA Esis qui propulse le score à 2-0. La qualification semble devenir réalité. Le Jwaneng Galaxy, complètement sonné par ce deuxième but, voit l’entrée d’une autre menace. Il s’agit du prolifique Sankara Karamoko à la place du passeur Mofossé Karidioula. Deux minutes après son entrée, à la 91e, le serial buteur Sankara Karamoko creuse l’écart 3-0. C’est sur cette note festive que l’arbitre siffle la fin du match et celle de la qualification de l’Asec.
La conférence de presse d’après-match
Le coach du Jwaneng Galaxy exprime la volonté de son équipe de se relever après ces deux défaites face à l’Asec Mimosas. Il exprime également son respect envers l’Asec Mimosas et son désir de se servir de ces deux rencontres pour s’améliorer et emmagasiner de l’expérience.
La conférence de presse de l’entraîneur de l’Asec Mimosas, Julien Chevallier, est assez particulière, contrairement à celle de son prédécesseur. En effet, le technicien français, peut-être encore sous l’adrénaline du match, au lieu de répondre aux questions de la presse, s’est permis des indélicatesses. Peut-être professeur de journalisme dans une autre vie, il déclare que les journalistes posent des questions sans intérêt et que la presse devrait poser de « bonnes » questions, avec un ton peu commode, sans oublier ses tacles envers Kalou Bonaventure. Son attitude pousse même certains membres de la presse à exprimer leur mécontentement quant à l’attitude hautaine du coach français.
Malgré la conférence de presse singulière de Julien Chevallier, l’information principale reste la qualification de l’unique représentant ivoirien dans cette prestigieuse compétition.


S.A.O
