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Enquête-Arbitrage : carton rouge aux hommes en Noir

Les nuages continuent de s’amonceler au dessus de l’Amicale des arbitres de football de Côte d’Ivoire après la vraie-fausse éviction de Danon Roland le 27 mai 2023.

Il y a des crises qui ne finissent jamais. Celle des arbitres en Côte d’Ivoire en fait partie.En 2022 pourtant , sous la supervision du Comité de normalisation mis en place par la FIFA, une élection à la tête de l’Amicale des arbitres de football de Côte d’Ivoire (Amafci) avait permis de mettre fin aux querelles internes et au bicéphalisme à la tête de la structure. Danon Roland avait alors été élu au profit de Coulibaly Souleymane dont le mandat avait pris fin un an plutôt. Mais à la surprise générale, un an après cette accalmie saluée par tous, un ancien président de l’Amicale, en l’occurrence Aboubakar Sharaf, membre influent de la Commission centrale des arbitres de la Fédération Ivoirienne de Football, décide de revenir au premier plan et d’assouvir une vengeance vieille de cinq ans. Il a suscité une dissidence qu’il a portée contre toute attente et au mépris des textes à la tête de l’Amafci.

l’Amafci change de président, Danon dit niet

Annoncée à grandes pompes, l’Assemblée Générale Élective des dissidents de l’Amicale des arbitres de football de Côte d’Ivoire (Amafci) s’est tenue à Yamoussoukro le 27 mai 2023. Elle a porté à la tête de l’association Diomandé Abdoul Karim, de la Commission Régionale des arbitres de Séguéla. Pour cette joute, 754 arbitres provenant de 39 CRA sur 41 ont effectué le déplacement selon les chiffres du camp Sharaf.
Le président Danon Roland, élu à la tête de cette structure sous le Comité de normalisation en 2022, a qualifié cette AG de mascarade pointant notamment du doigts des chiffres manipulés. « C’est incroyable que le chiffre des arbitres présents à cette AG illégale change au gré des personnes qui en parlent. On entend 754, c’est le chiffre qui revient le plus, 600 ou encore 564 personnes présentes. Bref, c’est de la manipulation. Mieux, la salle était à moitié remplie de personnes qui ne sont pas membres de l’Amafci. Ce qui n’est pas conforme à nos textes couplé au fait qu’on n’élit pas quelqu’un par acclamation même s’il est seul candidat. Nous avons vu des arbitres retraités, des gamins qui ne sont pas encore arbitres mais aspirent à l’être. La Côte d’Ivoire n’a pas besoin de ça », a fustigé Danon avant de parler de coup d’épée dans la mer.
« Pour nous, c’est un non-évènement. Nous savions qu’un complot était ourdi contre notre personne . Nous en savons les commanditaires d’ailleurs ils ne se cachent plus. J’attend la réaction de la Fédération Ivoirienne de Football mais d’ores et déjà, nous avons déjà saisi la CAF. Avant même cette AG, la convocation, signée du même Diomandé , portait la mention président par intérim. Dites-nous de quel président est-il intérimaire puisque je suis là et il n’est pas dans mon bureau ? Mon bureau et moi, nous sommes sereins», a-t-il confié à SNA.

Les origines de la discorde

Depuis qu’il a été évincé de la tête de l’Amafci en mai 2018, après forclusion, Aboubakar Sharaf n’a jamais caché ses intentions de revenir au premier plan. Avec l’élection de Idriss Diallo, dont il est proche, à la tête de la Fédération, sa nomination à la Commission centrale a ravivé son appétit de loup. Il se gardait malgré tout d’entrer dans l’arène jusqu’à la période du 10 au 15 janvier 2023. À cette date , Danon a écrit à la FIFA pour parler de suspicions dans le choix des arbitres internationaux, de manipulation des résultats des tests physiques avant ces choix et surtout pour dénoncer le fait que la Commission ne soit pas dirigée par un ancien arbitre mais un ancien joueur en l’occurrence Kalou Bonaventure. En réponse à sa requête , la faîtière mondiale a écrit à la FIF pour demander des éclaircissements. « Dès lors, il fallait me dégager pour pouvoir répondre à la FIFA que je ne suis plus président de l’Amafci et donc que je ne peux plus parler au nom de cette entité. Mais c’est peine perdue car je suis bel et bien à mon poste », a clarifié Danon. Suite à tout ce remue-ménage, la FIF préfère l’omerta. Elle refuse de se prononcer comme si elle avait choisi son camp. Sharaf prétend avoir agi en toute légalité et en conformité avec les statuts et règlements. Danon dit le contraire. En clair, on est loin d’en avoir fini avec la crise à l’Amafci. 

Sanh Séverin

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