Le grand jour est arrivé. Abidjan doit donner les clés des infrastructures sportives à la CAF ce 30 juin 2023. Mais beaucoup de travail reste à faire.
C’est aujourd’hui que la Côte d’Ivoire doit livrer les infrastructures sportives dédiées à la CAN 2023 qui se jouera en janvier 2024. Six stades, vingt-quatre terrains d’entraînement ainsi que les cités CAN de Korhogo, Bouaké et San Pedro doivent être remis à la Confédération africaine de football. Avant ce 30 juin 2023, sur plusieurs chantiers notamment celui d’Abidjan, les ouvriers travaillaient de jour et de nuit. Seulement, la météo a fait des siennes récemment. Ces jours d’arrêts ont-ils été préjudiciables? La Côte d’Ivoire relèvera-t-elle le défi ce 30 juin 2023? De sérieux doutes subsistent malgré d’incroyables avancées.
La CAF confiante
L’accord cadre avec la Côte d’Ivoire a déjà été signé. Ce qui signifie que le pays sera bien l’hôte de la prochaine CAN. N’en déplaise aux Algériens qui rêvent d’être le plan B. La CAF a même dit à plusieurs reprises que la Côte d’Ivoire serait prête à temps. Aujourd’hui, ces propos semblent plus politiques qu’autre chose. Un membre du comité d’inspection de la CAF a même confié ceci à un confrère ivoirien en début de semaine.
« Ne doute pas de ton pays. La Côte d’Ivoire est une grande nation. Pas de point de vigilance. Il faut maintenant passer à l’embellissement des terrains et des sites visités », rassurait cette source. Il y a quelques mois, des consignes de la faîtière continentale souhaitaient de nouveaux travaux concernant les zones médias des stades Laurent Pokou (San Pedro) et Amadou Gon Coulibaly (Korhogo). «Les autorités ivoiriennes ont dit non car le délai à tenir était trop court. La mission de la CAF en Côte d’Ivoire au mois de mars avait recommandé le déplacement des tribunes médias au stade de Korhogo et à San Pedro. Au final, elle a demandé de laisser les entreprises travailler conformément au contrat. Des solutions adaptées seront trouvées pendant la phase d’utilisation. Il était de toutes façons impossible de refaire tout ça», assure Mme Yoda, directrice de l’office national des sports.
Le stade Félix Houphouët-Boigny encore en chantier
Sur les six stades à livrer, cinq peuvent l’être aujourd’hui car tout y est terminé mais pas le stade Félix Houphouët-Boigny en plein coeur d’Abidjan. Tôt ce matin, sous la pluie battante, nous y avons fait un tour. Tout était évidement à l’arrêt à cause du déluge sur la capitale économique ivoirienne ce 29 juin 2023. Même avec un miracle, il est impossible que cette enceinte soit prête ce 30 juin 2023. «Les travaux avançaient normalement. Les ouvriers travaillaient de jour comme de nuit comme tous les usagers du boulevard lagunaire, sur lequel donne ce terrain, ont pu le constater. Mais le 29 juin, il a plu toute la journée et les employés ont dû stopper tout. Ils avaient avancé sur la piste d’athlétisme de cette aire de jeu située dans la commune du Plateau mais quand il pleut, on ne peut rien faire. Ils ont tout arrêté. Bien sûr, ils compensent en faisant les travaux souterrains et à l’intérieur mais le terrassements, les travaux extérieurs tout ça devient compliqué », explique sans faux-fuyants l’ancienne handballeuse internationale. « Nous devons donner les clés ce 30 juin. Je ne sais pas comment ça va se passer mais peut-être qu’il y aura une remise symbolique d’un stade et de sa cité CAN puis les autres. Nous verrons comment va se passer cette cérémonie», a-t-elle indiqué.
Les routes et aéroports, dont celui de Korhogo notamment, Bouaké et San Pedro, ont tous fait peau neuve. A Abidjan, le boulevard qui relie la Commune d’Abobo au Stade d’Ebimpé à Anyama est encore en chantier avec ses échangeurs en construction mais tout cela ne devrait nullement être un frein au satisfécit de la CAF. Le gouvernement a promis remettre les clés des infrastructures à la CAF, ce 30 juin 2023, soit six (6) mois, avant l’ouverture de la compétition. Nous y sommes tout simplement !
Sanh Séverin