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Basketball ivoirien : Des présidents de club grognent

Invités sur le plateau de l’émission 3ème Mi-Temps sur la RTI2, ce mercredi 14 juin 2023, les présidents Roger Konan (Olympic Basketball Club) et Yannick Kouakou (Abidjan Basket Institut) expriment leur ras-le-bol quant à la gestion du basketball ivoirien. Problèmes de gouvernance, absence de subvention, mauvais encadrement sportif, voici les points essentiels qui résument le mécontentement des présidents des clubs de basketball ivoirien.

Vu de l’extérieur, le basketball ivoirien marche sur de belles roulettes. C’est ce que les grandes campagnes de communication de la fédération ivoirienne de basketball justifient à première vue. L’engouement recrée autour de l’équipe nationale, la réapparition du public qui prend d’assaut chaque semaine la rotonde du palais des sports de Treichville et la présence de bon nombre de sponsors laissent penser que le Président Mahama Coulibaly et son équipe sont irréprochables. Pourtant c’est bien le contraire que les présidents de clubs exposent ces derniers temps. Comme toute bonne institution, il faut être de l’intérieur pour voir les problèmes qui la minent. Ce mercredi 14 juin 2023, sur le plateau de 3ème Mi-temps, Roger Konan président de Olympic Basketball Club (OBC) et Yannick Kouakou, président de Abidjan Basket Institut (ABI) n’y sont pas allés de main morte. Ces derniers, ainsi que d’autres présidents de club, qu’on a pu voir dans le reportage de l’émission, évoquent des problèmes structurels qui affectent les clubs de basketball ivoirien.

« Rien n’a changé pour les clubs »

En quatre ans de mandat, il semble que le président Mahama n’a pas encore réussi à répondre aux attentes des présidents de clubs. « Il n’y a vraiment pas eu de grand changement. Les conditions dans lesquelles j’ai joué hier, ce sont les mêmes qui existent aujourd’hui, rien n’a changé », exaspère Yannick Kouakou, président de ABI sur le plateau de Sébastien Wognin. Visiblement, malgré toutes ces communications, le basketball ivoirien souffre et les présidents de clubs ne le cachent pas. Boly Charles, président de Voltaire Basketball Club confirme cela : « Ces dernières années, les clubs ont été les parents pauvres du basket. Contrairement au projet qu’ils nous avaient présentés, nous sommes restés sur notre faim. Les clubs n’ont jamais reçu d’aide de la fédération. On entend partout que nous avons des partenaires mais on n’a pas de dividendes venant de ces partenariats » grogne-t-il. Pourtant ces partenaires sont bien visibles, même dans les campagnes de communication. C’est ce que justifie Yannick Konan : « aujourd’hui quand vous partez à la fédération, vous voyez des affiches de partout, ce ne sont pas des publicités gratuites pourtant nous ne voyons rien comme retombées de sponsoring » a-t-il expliqué. Où vont donc ces revenus de sponsoring ?

Des compétitions à subvention zéro

La question de subvention apparait comme un sujet tabou dans le milieu du basketball ivoirien. Roger Konan ironise cela : « depuis 20 ans que je suis dans le Basketball, la seule subvention que j’ai reçue provient de Dr Bilé, c’était exactement 113 000 FCFA », a-t-il lâché sur le plateau. À en croire ces présidents de clubs, depuis toutes ces années, aucune subvention ne leur est attribuée pour le déroulement des compétitions. Malgré cela, les compétitions semblent se dérouler à merveille et les gradins reçoivent pas mal de monde, qui n’hésite pas à s’offrir des tickets, à des prix souvent élevés. Récent vainqueur de la coupe de Côte d’Ivoire dame avec la Friend Basketball Association (FBA), la présidente Traoré Safiatou ajoute : « en tant que vainqueur de la coupe nationale, nous n’avons reçu aucune enveloppe. Le jour de la finale les gens ont payé. Pourtant même une enveloppe, ne serait-ce que, pour le transport des joueurs n’a été donnée. On ne peut être vainqueur de la coupe nationale sans avoir ne serait-ce qu’une enveloppe. Nous demandons à être subventionnés par la fédération ». Il y a eu bel et bien vente de tickets à la finale de la coupe nationale. Les prix allaient jusqu’à 100 mille franc pour les VIP, comme l’a témoigné Yannick Konan. Où sont allés ces revenus alors que les deux clubs vainqueurs (homme et dame) n’ont rien perçu ?

Des compétitions sans ambulance ?

Le basketball est un sport qui nécessite beaucoup d’efforts physiques, les blessures y sont parfois recurentes. En cas de blessure il est impératif d’avoir sur place, des soins et des véhicules d’évacuation immédiate pour assurer une meilleure prise en charge des joueurs. A ce niveau, grand fut le ras-le-bol du président de l’ABI, Yannick Kouakou. « Samedi lors des matchs de play-offs, un joueur s’est blessé grièvement au niveau du genoux et c’est dans ma propre voiture qu’il a été conduit à l’hôpital », se désole-t-il. Pour une compétition nationale, ces propos laissent paraitre de sérieuses questions quant à l’assurance prévue pour les basketteurs, qui jouent pourtant sous licence de la Fédération Ivoirienne de Basketball. En attendant la réponse de la fédération, des inquiétudes s’installent sur le parquet du basketball ivoirien à quelques mois de la coupe du monde, à laquelle participeront les éléphants dans le mois d’août 2023. 

Salia Dramé

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