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Boxe: Jimmy Traoré de retour avec « le choc des titans »

Le promoteur de boxe Jimmy Traoré après trois éditions, revient avec son évènement phare « le choc des titans ». Dans une interview accordée à Abidjan Sports, le promoteur a exposé tous les détails concernant la 4ème édition de sa caravane.
Comme chaque année la caravane qui débutera le 15 juillet à Port-Bouet, sillonnera jusqu’en décembre les communes de Côte d’Ivoire pour mettre en attraction les jeunes boxeurs ivoiriens. Pour innovation, Jimmy prévoit un show chaque mois à Abidjan afin d’intégrer les jeunes ivoiriens à travers la boxe. La surprise cette année sera la présence du champion de France Mikael Taha qui participera au championnat mondial prévu à cet effet. Sans oublier Doumbia le champion national qui rejouera le championnat intercontinental lors de cette caravane dans le mois de décembre.

En tant que grand promoteur de boxe quelle est aujourd’hui l’actualité de Jymmy Traoré ?

Merci de me tendre votre micro, vous étiez l’un des premiers à croire en ce projet. Aujourd’hui l’actualité est qu’on revient encore avec « Le choc des titans » un événement annuel, après trois brillantes éditions. Après une grosse caravane l’année dernière, cette année on revient encore mettre le plancher pour qu’en été, pendant les vacances scolaires, le jeune ivoirien ait la matière première chez lui. Donc on transporte le ring dans nos communes de Port-Bouet, Koumassi, Attecoubé, Abobo jusqu’au grand Nord du pays. Cette année, la caravane est très expansée, on a Korhogo dans notre viseur, on a même Kong dans notre viseur pour pouvoir apporter un sang neuf, une nouvelle forme de jeu d’attraction mais économiquement payant pour le jeune ivoirien.

Quand commence la caravane ?

La caravane fait son ouverture le 15 juillet dans la commune de Port-Bouet. Toutes les semaines, tous les week-ends il y aura une activité de boxe dans une commune de Côte d’Ivoire. Donc nous serons à Port-Bouet le 15 juillet, à Koumassi le 22 et nous descendrons au fur et à mesure jusqu’à Bingerville pour remonter à Yamoussoukro et dans le grand nord.

La caravane s’étend sur combien de temps ?

C’est une caravane qui part de juillet jusqu’en décembre. Parce qu’elle se clôture le dernier week-end du mois de décembre avant le 24. Nous ferons la finale au Palais des Sports avec les gagnants que nous répertorierons dans les communes difficiles. L’année dernière par exemple avec le partenaire Air Côte d’Ivoire, nous avons mis à disposition des billets d’avion aux jeunes de Bouaké qui sont venus compétir à Abidjan au Palais des Sports. Donc c’est le même procédé.

Quelle sera la grande célébration cette année ?

Comme d’habitude, nous faisons les communes que nous allons éveiller, animer avec des journées culturelles de boxe, avec des artistes musiciens, une journée de civilisation et d’insertion. Parce qu’il faut dire aux jeunes ivoiriens aujourd’hui que par la boxe, il y a une activité économique créante qui peut leur donner de la matière première, de rester d’abord chez eux et de résister à l’immigration. Donc nous avons tout un projet derrière. Comme chaque année, nous avons la chance cette année d’avoir des jeunes ivoiriens qui sont en train d’arriver à un très bon niveau mondial. Cette année par exemple nous allons faire le mondial pour la première fois à Abidjan avec Mikael Taha qui est un jeune ivoirien champion de France. Donc nous avons dans le viseur de faire pour la première fois un championnat mondial en Côte d’Ivoire. L’innovation de cette année c’est qu’à partir du 15 juillet, nous allons faire un évènement de boxe mensuel à Abidjan dans la salle du Yelams à Treichville. Comme l’UFC aux États-Unis, tous les mois à Abidjan il y aura un combat de boxe avec les pays frères comme invités. On va commencer par la Guinée, pour rapprocher les jeunes africains.

Le jeune d’origine ivoirienne champion de France sera-t-il en attraction à Abidjan ?

Il sera en attraction à Abidjan pour le mondial UBA en décembre. Ne l’oublions pas il y a le jeune avec qui on a commencé le projet qui a été champion en France il y a deux semaines et qui a encore dans le viseur un championnat à Abidjan. Tous ceux jeunes qu’on a répertorié en France et qu’on veut revaloriser seront là pour encore montrer l’exemple à leurs petits frères.

Que dire de Doumbia ?

Il va super bien. Il vient de gagner son dernier combat dans le mois de mars contre un brillant boxeur camerounais. On avait encore mis la Côte d’Ivoire et le Cameroun en front sur un ring, Dieu merci la victoire a encore été ivoirienne.

Est-ce qu’on le reverra à Abidjan ?

Il sera de la partie. Son classement nous fera encore rejouer un championnat intercontinental. Pour cela j’ai discuté avec lui. Il sera là pour l’ouverture de la caravane dans le mois de juillet comme exemple pour les jeunes d’Abobo et comme athlète en décembre.

Est-ce qu’aujourd’hui dans l’organisation vous avez déjà des contacts au niveau du sponsoring ?

Oui. On a un événement à laquelle nous avons eu trois éditions. Du coup on est déjà existants. Nous sommes à la quatrième édition. On commence à nous faire confiance. Il y a le partenaire Air Côte d’Ivoire Monsieur Laurent, un très bon mécène qui croit en ce projet. Il y a le Ministre de la jeunesse qui nous a même reçu aujourd’hui pour nous dire que c’est un projet qui leur tient à cœur. Vous savez, il y a deux choix dans la boxe pour l’intégration de la jeunesse. Soit il devient un athlète de haut niveau, soit il devient un homme éduqué. Pour être boxeur, c’est une vie sans drogue, sans alcool, sans tabac. Donc c’est ce panel de la jeunesse qu’on va mettre en place. A la salle Yelams, tout jeune compétiteur va être valorisé par un bien financier. Comme à la fin de la boxe on ne leur donne rien. Donc il va falloir trouver une bourse équitable à leur sueur pour que ça soit plus intéressant.

Quel message avez-vous à lancer ?

Le message a été lancé par le chef de l’État à l’endroit de la jeunesse. Il faut le prendre à bras le corps. Il faut penser que les jeunes ont du nouveau. Ils n’ont pas tous le talent de Drogba comme les footballeurs. Ils ont la force dans les bras. Comme vous le voyez dans les rues africaines ce qui se passe le plus c’est la bagarre. Il faut juste les sensibiliser de ne pas se battre dans la rue mais dans un ring et qu’on peut vivre décemment de la boxe. C’est ce que le Président Houphouët Boigny avait compris en son temps. Il a essayé de créer l’ivoirien dans les années 60 comme Gobé Allou. Parce qu’il voyait ce projet comme un moyen d’éducation. Vous voyez dans les grandes civilisations comme les États-Unis, Tyson a sauvé des millions d’enfants. Il y a beaucoup d’athlètes aujourd’hui qui découlent de l’esprit Tyson et Mohamed Ali. C’est ce qu’il faut pour Abidjan. Il faut trouver des élites, des grands boxeurs qui fassent que derrière, les enfants puissent croire que s’ils s’entraînent en se mettant au travail sans aller aux États-Unis ou en France, le sport peut les faire vivre ici.
Nous disons merci au Ministère des sports qui nous accompagne toujours, nous disons merci au Ministre de la jeunesse, aujourd’hui qui croit fondamentalement que ce produit peut sauver les jeunes. Nous disons merci au ministère de l’intérieur et des affaires étrangères qui nous accompagnent par ce que nous voulons créer encore une symbiose entre la diaspora et les jeunes africains par le sport. Vous imaginez un combat de boxe entre les professionnels ivoiriens et maliens ou nigériens, ça va créer un rapprochement des peuples. Donc aujourd’hui nous allons impliquer madame le Ministre d’État Kandia Camara qui accompagne ce projet. Pour fédérer les jeunes africains autour de la boxe pour qu’ils puissent en vivre décemment.

Salia Dramé

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