Le foot ivoirien, plus divisé que jamais !
Trois jours après, l’Assemblée générale de la FIF est en train de livrer petit à petit tous ses secrets. Au delà des rapports d’audits accablant l’ancien comité exécutif dont Sory Diabaté est la figure de proue, il convient de noter que les dirigeants du football ivoirien sont toujours aussi divisés. Et peut-être même plus qu’avant. Pour les sbires de Sory Diabaté , qui s’agitent en coulisses, comme pour lui même, la messe semble dite tellement ils sont vomis par certains de leur collègues. Pas qu’on veuille clouer forcément au pilori l’ancien président de la Ligue professionnelle mais la gestion cavalière de la Fédération ces dernières années plaide en sa défaveur. Il n’est pas abusif de dire qu’il n’échappera pas à l’épée de Damoclès qui place sur sa tête. Trois faits justifient cela.
Sory voulait forcer le quitus !
Contrairement à ce que ses sofas racontent, Sory Diabaté a essuyé un véritable camouflet à cette Assemblée générale. Alors que les commissaires aux comptes et Mme Dao arguaient que les chiffres ne correspondaient pas et qu’il fallait du temps, SD et son groupe sont montés au créneau pour dire qu’il fallait aller au quitus forcément. Il ne voulaient pas entendre raison malgré la prise de parole du représentant du ministère des Sports. Finalement, il y a eu vote et ils ont donc été mis en minorité.
La menace de Salif Bictogo
C’est un fait qui a ahuri tous les présidents présents dans la salle du ministère des Afaires étrangères où a eu lieu cette AGO. Alors que Sory et ses proches faisaient des mains et des pieds pour un quitus qui allait le blanchir devant l’inspection d’Etat, Bictogo, président du Stella club a pris la parole pour dire que même si le quitus est voté, il allait porter plainte contre Sory et son groupe car il avait assez d’éléments concernant des malversations pour aller au pénal. Que dire de ce proche de Sory qui a dit dans la salle que même son ” mentor” a volé des milliards, il ne le lâchera pas.
Car-régie, pomme de discorde
Selon nos sources, et tous les présidents de club peuvent en témoigner, pour acquérir ce machin, l’ancien comité exécutif a reçu 656 millions de Fcfa de Canal+. Malgré cela, ils sont allés prendre un prêt de 400 millions de Fcfa à NSIA dont 80 millions pour équiper l’engin. Mais Dao Gabala, à son arrivée en janvier 2021, a constaté qu’il n’était guère fonctionnel. Où est donc passé le milliard encaissé pour cette bricole non fonctionnelle ? Le rapport d’audit est formel et en plus, NSIA demande à être remboursé. Plusieurs présidents se sentent floués dans cette affaire qui pue la malversation.
Sanh Séverin